Mais Debargue jouait aussi. En trio, en concerto, en solo. Avec une “prise de rôle” (dit-on cela en musique?) dans le “Concerto” de Schumann. En compositeur également (une suite pour piano d’esprit baroque) et en “grand frère” pour les jeunes élèves du conservatoire de la ville, où il fut lui-même apprenti…

La 19e édition de “Pianoscope” avait lieu à Beauvais le week-end dernier. C’est Lucas Debargue qui composait une programmation confiée chaque année à un artiste différent. Debargue avait invité des transcripteurs, Florian Noack ou Béatrice Berrut (elle-même compositrice), des improvisateurs (Jean-Baptiste Doulcet), une des jeunes pousses du piano (Victor Demarquette) et… un quintette de jazz

Année Ravel. L’orchestre national de Lille se déplaçait la semaine dernière au Théâtre des Champs-Elysées avec deux invités prestigieux, le pianiste Nikolaï Lugansky et le comédien Charles Berling. Dans un programme assez original où à Ravel était jointe -trop peu, hélas!- la compositrice du Groupe des Six, Germaine Tailleferre.

Un hommage était rendu par sa fille et sa petite-fille au légendaire violoncelliste du tout aussi légendaire Quatuor Borodine, Valentin Berlinsky, qui aurait eu 100 ans le 19 janvier dernier. Cela durait tout le week-end dernier, je n’ai pu assister qu’au concert inaugural

Un concert espagnol. Oui mais de musiciens français. Je ne veux pas seulement parler de l’orchestre philharmonique de Radio-France mais aussi de Debussy et de Ravel. A une époque, il est vrai, où l’Espagne était à la mode. L’Espagne volutueuse, l’Espagne burlesque.

Mélanger jazz et classique: il n’est pas le premier mais en nous disant son amour pour Mozart Thomas Enhco nous offrait de très jolis moments au Théâtre des Champs-Elysées. Et c’était aussi un cadeau inversé qu’il nous faisait puisque, par hasard, c’était ce jour-là aussi son anniversaire.

Il est à Rungis en banlieue parisienne un festival de piano original puisque les pianistes y vont par deux, à deux pianos ou à un seul à quatre mains. Durant cette sixième édition: on a découvert des talents de demain et entendu Paul Lewis et Steven Osborne dans un délicieux programme de musique surtout française